Publication
Publié le 5 août 2019 | Mis à jour le 5 août 2019

Vers une écologie sémiotique de la culture

L’époque actuelle – avec son appropriation prothétique de la technologie et sa circulation intensive de représentations à faible taux de responsabilité – semble garantir l’immédiateté de communications débarrassées de toute herméneutique et de tous filtres critiques. Mais la disponibilité des consommables se heurte à la stérilité des appropriations. La créativité et l’innovation restent en suspens tandis qu’aux marges des institutions et des modes se développe le pillage médiatique. La réponse de la théorie ne doit pas se borner à produire une photographie des tendances ou une justification de l’existant. Elle ne peut pas non plus être une abstraction idéale, obsédée par la rigueur interne de ses modèles. En particulier, la sémiotique doit justifier son importance scientifique en montrant l’hétérogénéité des questions de sens, la complexité de la signification face à l’indétermination des scénarios pratiques, l’importance de la culture comme source d’émancipation. Une science des médiations ne doit pas s’attarder aux routines mais travailler sur les crises endémiques des échanges et sur les contradictions du discours social. Ce livre traverse plusieurs contrées théoriques et pratiques – de la perception aux jeux de langage, des œuvres d’art aux médias – et dégage des propositions de modélisation écologique et différentielle des dynamiques culturelles entre compréhension du passé et invention du futur.

  • Éditeur
    Lambert-Lucas
  • Auteur(s)
    Pierluigi Basso Fossali